Hier, un Korrigan m’a laissé un cadeau sur la rambarde de mon balcon
Hier, un Korrigan est venu me rendre visite.
Non non, je ne l’ai pas vu ! Il aurait été bien trop simple de pouvoir être convaincue à 1 000% de leur existence… Mais ce petit chenapan a visité mon balcon et comme je l’ai raté, il m’a laissé un petit souvenir.
Si si ! J’vous jure m’sieurs dames ! Regardez sur la photo ci-dessus ! Pensez-vous qu’au huitième étage, on puisse trouver « par hasard » un assemblage de cailloux aussi parfait ?
Mais au fait, savez-vous ce qu’est un Korrigan ? Non ? Alors laissez-moi vous expliquer…
Généralement, on appelle Korrigans des lutins farceurs. Ils aiment jouer des tours aux humains. On pourrait presque se les imaginer dans la peau d’un Shadok, mais tout le monde sait que les Shadoks n’existent que dans l’imaginaire de Jacques Rouxel et qu’à défaut de Gibbis et de Gégène, il ne peut pas y avoir de Shadoks sur Terre. Ga bu zo meu, c’est évident !
Revenons aux Korrigans !
Rare sont ceux qui ont pu les approcher. Mis à part Pierre Dubois, j’ai du mal à m’imaginer, à l’heure actuelle, un humain côtoyer aisément ces esprits taquins sans recevoir une bonne blague tordue en retour. Car oui, il faut un sacré sens de l’humour pour qu’ils acceptent votre présence à leurs côtés.
En Brocéliande, si vous faites quelques randonnées au cœur de la forêt du côté de la Fontaine de Barenton ou de celle de Jouvence (oui, oui, elle est bien en France) ou même le long d’un cours d’eau sur un petit chemin qui part du Miroir aux Fées et mène dans les profondeurs boisées, au pied du Val sans retour, vous découvrirez peut-être des tas de galets, comme sur les photos. Ils semblent fragiles, un rien peut les faire tomber et essayer d’ajouter un caillou, même minuscule, peut s’avérer fatal à la construction. Patatra ! Tout s’effondre ! La délicate assemblée se retrouve écroulée… Accumulés les uns derrières les autres, ces amas peuvent recouvrir des surfaces gigantesques au point de transformer le paysage sylvestre en décors de romans de fantasy (Voir la photo ci-dessous). On m’a même glissé discrètement qu’on pouvait parfois en trouver sur la plage.
Certains vous diront qu’ils ont été faits de main humaine pour indiquer un lieu à forte résonance énergétique… Que nenni ! Que nenni ! Vous ne m’aurez pas avec ces balivernes !
Si vous vous aventurez dans des lieux un peu plus reculés, on vous glissera au creux de l’oreille que certains Korrigans ont une âme d’artiste et qu’ils créent, chaque nuit, ces petites tourelles de roches. On les imaginerait presque camouflés dans un petit interstice imperceptible à l’œil humain guettant la moindre de nos réactions.
Eh bien, vous me croirez ou non, mais hier, j’ai découvert sur mon balcon un ouvrage similaire. A en juger par l’altitude – j’habite au 8è étage, je pense qu’ils ont été incapables d’emporter de grosses pierres, alors ils m’ont laissé de minuscules cailloux venus de nul part, là sur la rambarde de mon balcon.
Et puis, deux jours plus tard, quelques pierres avaient bougé… Un véritable mystère s’étalait, là, devant moi…
D’après vous, que devrais-je faire ? Avez-vous une idée de la signification du message qu’ils m’ont laissé ? Si ça se trouve c’est un code pour accéder à leur monde…
Demain, peut-être faudra-t-il que je me mette à l’apprentissage de la langue du petit peuple ?
Petit ajout du 25 mai 2015 : le peuple Inouit serait à l’origine de ces empilements.
Une damoiselle, connaisseuse de mythes d’autres contrées, m’a susurré qu’il était possible que ces empilements soient des dérivés des pratiques des Inouits.
D’après ce que j’ai pu lire, au Canada, ces empilements (inuksuit chez les Inouits) signalaient des zones fortement fréquentées par les caribous et permettaient au peuple de pouvoir le chasser plus facilement.
Ce symbole a été repris pour le logo des Jeux Olympiques d’hiver au Canada en 2010.
Bon, en France, on n’a pas de peuple Inouit encore moins sur mon balcon.
En Brocéliande, je n’ai jamais croisé de Caribous encore moins sur mon balcon.
Alors, j’ai du mal à croire que ces tas de cailloux puissent aider à la chasse aux caribous encore moins sur mon balcon.
Je pense plutôt que les Korrigans s’essaient à ce que nous, humains, appelons le Land Art (voir Stone Balancing)… mais sur mon balcon… Je ne comprends toujours pas…
Merci à Lucille qui m’a guidée vers cet article très intéressant sur l’inukshuk.
Vraiment c’est chouette d’en apprendre sur les mythe et légende et ta belle plume y invite largement!!!!! c’est super!!!!
Merci. 🙂
Je me suis un peu amusée sur la légende des korrigans.