Hier, j’ai connu les maux des mots
Hier, j’ai décidé d’écrire un blog pour répondre au défi de mon amie Fleur, mais je ne sais toujours pas quoi y écrire, pourtant j’y réfléchis… encore et toujours. Et plus j’y réfléchis plus j’ai mal.
Quand je pense à l’écriture, au dessin (je ne dessine plus depuis des semaines), j’ai mal. C’est toujours un crève-cœur, 3 mois plus tard.
J’ai mal à ma liberté, celle d’expression, celle d’être, celle de vivre, celle de créer…
J’ai mal à mon humanité, à mon crayon, à ma plume, à mes crayons et même à ma gomme.
Oui, j’ai mal parce qu’il est difficile de se dire maintenant que j’ai le droit de rire de tout, d’écrire ce que je veux pour la cohérence d’une histoire. Oui, c’est dur de croire encore qu’un monde pacifiste, un monde où la plume est plus forte que l’épée*, existe.
Je connais les maux des mots, mais demain, je n’arrêterai pas d’écrire même si ça fait mal, même si c’est difficile et même si je ne sais toujours pas quoi dire.
Je suis Charlie et demain encore…
* Proverbe allemand ou Marcus Brody à Henry Jones senior dans « Indiana Jones et la Dernière Croisade ».