hier, j’ai foulé les ruines de Charlie et parcouru sa renaissance
Hier soir, je me suis rendue compte que ça faisait deux mois piles que plusieurs membres de l’équipe de Charlie Hebdo ont été assassinés au nom d’une cause obscure, par contre, je ne m’étais pas rendue compte que j’étais sur les lieux de cet attentat le matin même.
Deux mois piles après…
Les fleurs sèches, les bougies éteintes, les mots, les dessins qui parsemaient le quartier. Le silence. Les gendarmes.
J’ai ressenti un gros creux dans mon petit cœur que même ma main dans la main de mon ami qui était là, lui aussi, ne comblait pas
Ce vide grandissant laissé par ces disparitions tragiques, mort au nom de la liberté d’expression….
Nous étions passés, plus tôt, 11 rue Béranger. Et, là aussi, des gendarmes et une impression étrange mêlée de désespoir et d’espoir.
Oui, hier, j’ai foulé les ruines de Charlie et parcouru sa renaissance.
Hier, aujourd’hui, demain, toujours je suis Charlie.